St-Béat, "Porte de France" et son étroiture rocheuse au débouché du Val d' Aran espagnol, tout un symbole pour amorcer la montagneuse boucle autour du pic du Cagire (1912 mètres comme le Ventoux), mythique montagne des Commingeois érigée en divinité par leurs lointains ancêtres. A St-Béat roulent les eaux de la jeune Garonne que vous quitterez par la D44 pour atteindre le village de Marignac, puis vous rejoindrez la Garonne par la D125 dont vous allez suivre la vallée jusqu'à Chaum et Fronsac avant d'amorcer la montée vers le col des Ares et ses 797 mètres. Sept kilomètres d'une pente aimable et régulière par Antichan-des-Frontignes vous ouvriront alors le pays d'Aspet face à l'omniprésent Cagire dominant le village de Juzet d'Izaut. Ici, se franchit le second col du jour, le modeste Buret et ses 599 mètres débouchant sur les frondaisons encaissées de la vallée du Ger dont vous allez remonter le cours par le hameau de Henne Morte (la femme morte...) avant de quitter au pont de l'Oule la prestigieuse ancienne N 618 empruntée pour la première fois par les héroïques coursiers du Tour de France lors de l'étape Perpignan-Luchon du Tour 1910. C'était hier... Au pont de l'Oule, vous voilà à pied d'œuvre pour l'ultime grimpée du jour, celle du col de Menté. Après un début aux pentes débonnaires, la chaussée se cabre tout soudain et s'élève en une série de lacets par le village de Ger de Boutx et un col intermédiaire en lisière de la hêtraie sommitale, celui de la Clin, à 1246 mètres. Deux petits kilomètres encore pour parvenir aux 1349 mètres du Menté avant une grisante plongée par Boutx qui vous livrera en roue libre les clés de la Porte de France de votre départ. Prudence, toutefois, lors de cette dégringolade non exempte de traîtrises au détour d'un virage : par ici paissent chèvres et brebis qui traversent parfois la chaussée sans prévenir ! Au prix de ces précautions, vous aurez ainsi bouclé au mieux ce périple autour du Cagire. 
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