À l'origine, l'église est une simple chapelle dépendant du château de Montigny. L'édifice promu église paroissiale, voit la fondation d'une confrérie. La construction se prolonge du 16ème, en ce qui concerne la nef et une partie du chœur, jusqu'au 18ème siècle, date à laquelle le chœur est achevé. Le clocher polygonal se dresse alors au droit du pignon. Un toit à longs pans, couvert d'ardoise, complète la construction, Le porche quant à lui, est une adjonction du 20ème siècle.

L'église Saint-Ouen doit une part de sa réputation à son décor de vitrail dont une partie (médaillons ovales, représentations des mois de l'année et des signes du zodiaque) est vendue en 1900 au département de la Seine-Inférieure et conservée au musée départemental des Antiquités de Rouen. Cet ensemble créé en 1609 est dû à l'artiste Etienne Delaulne qui le destine alors au château. Parmi les thèmes retenus sur les autres vitraux, figurent entre autres le Christ au Jardin des Oliviers. La scène, disposée dans un décor de feuilles d'acanthe, bustes et médaillons, se déroule dans un paysage à l'italienne avec en arrière plan une ville.

Le vitrail situé au dessus de la porte figure la Vierge Marie tenant dans ses bras le Christ mort. De part et d'autre, deux médaillons s'inscrivent dans un riche décor Renaissance. L'un figure la crucifixion, l'autre une femme filant.

Au même titre que les vitraux, les boisement font la gloire de l'église Saint-Ouen. Le retable d'époque Louis XV se dresse sur un autel forme de tombeau. Un tabernacle aux formes élégamment arrondies est posé à ses pieds. Le retable proprement dit se compose d'un unique panneau, de forme incurvée. Deux pilastres cantonnent un fronton cintré, surmonté de deux pots à feu et de deux figures d'ange émergeant d'une nuée. Au centre, figure une toile illustrant l'Annonciation. La colombe et le lys que tient l'ange Gabriel rappellent la virginité de Marie.